Google Colibri (Hummingbird) : un bec en guise d’epee pour pointer les resultats les plus pertinents

Publié le 20 juin 2014 - Mise à jour le 26 juillet 2023

Par Andréa Bensaïd

Fondateur d'Eskimoz. J'accompagne les entreprises de toutes tailles dans leur stratégie d'acquisition digitale.

Google Colibri ( Hummingbird) : Un bec en guise d’épée pour pointer les résultas les plus pertinents

Google ne cesse de perfectionner ses algorithmes pour être toujours plus performant et pertinent au regard des utilisateurs. Si l’algorithme Colibri n’a pas (encore) provoqué un raz-de-marée en battant des ailes sur la planète du référencement, il n’en est pas moins important. Comment fonctionne-t-il ? Est-il si pertinent qu’il prétend être ? Et comment en tirer profit ?

Google Colibri (Hummingbird) - un bec en guise d’epee pour pointer les resultats les plus pertinents

Hummingbird en quelques mots

Officiellement annoncé en septembre 2013 mais effectif plusieurs semaines plus tôt, le nouvel algorithme de Google baptisé « Hummingbird » (« Colibri » en français) concerne à première vue les requêtes composées de plusieurs mots clés (longue traine) qui composent les requêtes conversationnelles, et donc les résultats de recherche associés. En effet, Colibri est né pour améliorer encore et toujours la fameuse pertinence des résultats par une meilleure compréhension de l’intention des internautes. En réalité, il va beaucoup plus loin…

Comme chacun sait, ce nouvel algorithme s’inscrit dans la démarche qualité de Google qui entend respecter l’internaute en lui donnant accès à des contenus toujours plus utiles, plus pertinents, et plus originaux. Si Google a pour sacro-saint objectif de connaître, voire d’anticiper les mots-clés ou les requêtes de longues traînes tapées, c’est bien pour apporter satisfaction à l’internaute – enfin du moins, c’est le principe.

Il suffit de remarquer toutes les fonctionnalités qui apparaissent à l’écran lorsqu’on effectue une recherche :

  • Si vous recherchez des informations sur une personnalité, son profil Wikipédia s’affiche automatiquement à droite de l’écran.
  • Si vous avez besoin de connaître des informations sur une entreprise, les résultats de recherche vous mettent à disposition son profil Google Plus et la géolocalise, c’est magique.
  • Si vous souhaitez connaître la météo d’une ville, Google vous propose l’information avant même d’avoir cliqué sur une url par le biais d’icônes colorés et chiffrés.

L’algorithme Hummingbird (Colibri) de Google

Si l’algorithme Hummingbird a vu le jour, c’est pour faire correspondre au maximum les requêtes des internautes aux contenus proposés dans les pages de recherche. Toutefois, en creux, l’objectif semblerait également de réussir à nettoyer les SERPs des contenus de mauvaise qualité. En y regardant de plus près, il est aisé de comprendre qu’il y a forcément un impact sur les sites Internet et donc sur le travail des référenceurs.

Fonctionnement de l’algorithme Colibri

Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, Hummingbird change en profondeur le mécanisme de recherche de Google. C’est peut-être le plus intelligent des algorithmes : il essaie de deviner la définition qui se cache derrière chaque requête et traduit la requête conversationnelle en une interrogation courte.

Colibri se fonde sur d’autres algorithmes de catégorisation qui analysent le web en fonction des requêtes, des pages web et d’éléments précis sur une page.

Dans une conférence en 2014, Woptimo a déterminé deux phases de pré-traitement des requêtes qui sont :

  • La reformulation de la requête
  • L’interprétation de la requête par l’analogie synonymique

L’algorithme Hummingbird repose sur le concept représenté par une séquence de mots formant la question posée par l’internaute. C’est à partir de l’analyse du sens général de la requête que Google extrait l’intention de l’internaute pour lui proposer une sélection de résultats pertinents. A noter que la recherche vocale est de plus en plus utilisée et que les internautes formulent directement des questions comme ils pourraient les poser à une personne.

D’où l’explosion du trafic sur les pages ayant des titres constitués de requêtes conversationnelles du type : « Comment faire des économies sur sa déclaration d’impôts ? ».

Plus précisément, cet algorithme analyse 3 types d’intentions dans les recherches conversationnelles :

  • L’intention d’information : la recherche porte sur une personne, une recette de cuisine, une astuce pour faire quelque chose
  • L’intention de navigation : la recherche concerne plutôt le site officiel d’une institution ou d’une organisation
  • L’intention de transaction : la recherche porte sur des informations concrètes pour trouver une entreprise ou un restaurant

En pratique, à partir d’une analyse sémantique, l’algorithme constitue un ensemble de pages reliées par un concept commun puis il effectue un tri en classant les résultats selon un ordre de probabilité décroissant.

Google Colibri a été conçu pour analyser les requêtes à partir des synonymes, ainsi, on peut taper « colibri photo » et « colibri image », et obtenir un certain nombre de résultats communs. Entre les deux recherches ci-dessous, on remarque 7 images communes sur les trois premières lignes de résultats :

Google Colibri a été conçu pour analyser les requêtes à partir des synonymes, ainsi, on peut taper colibri photo et colibri image

Google Colibri a été conçu pour analyser les requêtes à partir des synonymes, ainsi, on peut taper colibri photo et colibri image-2

Les termes manquants : un vrai plus pour cerner la recherche ?

Google pouvait déjà décider de retirer un ou plusieurs mots clés de la requête s’ils ne lui semblaient pas pertinents de façon à mieux effectuer la recherche sur la toile, ce sont les termes manquants. Grâce à Colibri, on a désormais la chance de voir les mots clés retirés de la recherche par Google, ils apparaissent sous les résultats et sont barrés.

Rappelons nous ce que Matt Cutts avait dit : « Hummingbird is a rewrite of the core search algorithm just to do a better job of matching user’s query with documents, especially for natural language queries ; you know queries get longer, they have more words in them and sometimes words matters and sometimes they don’t. ». Grosso modo, Monsieur Anti Spam énonçait la volonté de Google de répondre au plus près des attentes des internautes en matière de recherche, en étant de plus en plus transparent.

Si l’on cherche « référencement naturel beauté » dans Google, voici ce que l’on obtient :

Google colibri référencement naturel beauté

On note sur le troisième résultat le fameux mot clé barré, signe que Google ne l’a pas intégré dans son interprétation pour formuler la liste des résultats. Soit.

Cette option peut sembler géniale à première vue, notamment pour aider à reformuler sa requête de façon à obtenir de nouveaux résultats. Mais si on creuse un peu en faisant une série de tests sur le moteur de recherche, on s’aperçoit qu’il s’agirait presque de poudre aux yeux.

En réalité, la suppression des termes dans la requête ne se produit que pour des mots très éloignés du reste de la phrase et non pour des longues traînes légitimes, c’est donc plus un gadget qu’autre chose. D’ailleurs, quand Colibri ne trouve pas de résultats pertinents, c’est l’ancien algorithme de co-occurrence qui prend le relai. En d’autres termes, Colibri est-il vraiment légitime et efficace s’il ne fonctionne pas à tous les coups ?

Au passage, si chaque mot de la requête compte, il est possible de forcer Google à effectuer la recherche telle qu’elle est tapée en ajoutant des guillemets, ce qui rend cette option à peine proposée déjà dépassée.

Les limites de l’algorithme Colibri

En règle générale, l’ordre des mots importe également mais il arrive qu’une association de mots prenne le dessus et propose une toute autre recherche. Tous les filtres et tous les algorithmes de Google, Colibri inclus, ont leurs propres limites. Il suffit de voir l’image ci-dessous pour s’apercevoir que la pertinence n’est pas forcément au rendez-vous :

Les limites de l’algorithme Colibri

L’algorithme Hummingbird se veut peut-être plus pertinent, et donc plus intelligent, il n’en reste pas moins un ordinateur. Et ce n’est pas sans reconnaître les nombreux efforts de Google pour mâcher le travail des internautes à force de proposer un contenu sur un plateau en une nanoseconde. C’est donc la preuve que l’humain garde une certaine prérogative sur l’algorithme, la conscience, on en doutait presque.

Quel est l’impact de Colibri sur le référencement et comment s’en servir ?

Le crédo de Google étant la qualité, depuis Panda et Pingouin, ainsi que toutes leurs mises à jour, on ne peut que conseiller de poursuivre sur cette lancée. En effet, l’algorithme Hummingbird est l’illustration d’une action complémentaire dans la grande entreprise du nettoyage du net par Google.

Pour continuer à bien se positionner dans les résultats de recherche, il faut être 100 % compris par Google. Il faut donc redoubler d’efforts pour avoir une architecture claire, un contenu de qualité, un bon référencement externe de façon à faciliter la lecture et l’indexation des pages.

Un nouvel algorithme peut être perçu comme une contrainte supplémentaire, or, si l’on cerne bien ses objectifs et ses méthodes, Hummingbird peut devenir un allié pour bien se référencer.

La rédaction web est en réalité largement impactée par Colibri. En effet, le contenu doit être adapté si vous souhaitez avoir une chance d’apparaître dans les SERPs.

La marche à suivre pour bien rédiger :

  • Penser véritable information et faire du SEO propre
  • Elargir le champ lexical : utiliser des synonymes et un thème global
  • Mettre en valeur la question notamment dans les h2 et h3
  • Proposer un contenu structuré pour être lisible par Google
  • Faire correspondre le contenu aux requêtes conversationnelles
  • Etre clair et concis pour l’utilisateur
  • Mettre à jour le contenu vérifiable pour éviter les erreurs comme les dates ou numéros de téléphone

En complément, voici quelques conseils pour améliorer votre positionnement pour dompter l’oiseau et ainsi améliorer votre référencement :

  • Mettre à jour le profil Google+ pour afficher un maximum d’informations dans les SerpS et intégrer Google+ Local (avis, photos, infos utiles, etc.) pour être plus visible
  • Faire le tri dans les liens pour que Google comprenne bien le thème du site
  • Faire de la co-citation pour indiquer à Google que l’entreprise est dans le même secteur que ses concurrents. En pratique, il est conseillé d’inscrire dans une phrase son nom de marque à côté de celui de quelques concurrents pour permettre à l’algorithme d’intégrer que vous appartenez bien au même secteur d’activité.
  • Imaginer les requêtes en langage naturel pour anticiper les requêtes recherchées par les internautes afin de créer un contenu adapté. Pour cela, inspirez-vous directement des suggestions de Google qui apparaissent sous la barre de recherche !
  • Ne pas négliger la recherche universelle : Colibri permet d’avantage à tous les médias d’apparaître dans les résultats. Il faut donc penser à optimiser les textes mais aussi les images, produire des contenus sur Youtube, remplir les profils à disposition, etc.

En parallèle, on raconte que l’algorithme Colibri (un oiseau pour faire un clin d’œil à Twitter ?) prendrait enfin en compte les réseaux sociaux pour établir un classement dans les résultats de recherche. Pas d’annonce officielle jusque-là, on ne peut que conseiller d’optimiser l’utilisation des réseaux sociaux pour s’en servir comme levier.

Conclusion

L’algorithme Hummingbird va inciter les référenceurs à s’adapter, si ce n’est pas déjà fait. En effet, en agissant sur l’affichage des résultats, Colibri modifie également en profondeur la façon de faire du référencement. C’est pour cela qu’en plus des conseils énoncés ci-dessus, il faut désormais penser à intégrer les rich snippets (par exemple le système de notation à étoiles) qui permettent aux internautes de consulter les avis des autres utilisateurs. Dans le web collaboratif d’aujourd’hui, la parole de ses pairs vaut presque plus que celle des professionnels !

Finalement, l’effet colibri n’est pas si anodin et son battement d’ailes fait déjà trembler les référenceurs – et pour cause. Car si on tire le fil, on peut imaginer que Google pourrait pénaliser les sites généralistes dont le contenu ne correspond pas à un seul et unique thème. Si ces supports arrangeaient bien les référenceurs dans le cadre du netlinking, il se pourrait bien qu’un certain nombre d’entre eux revoie leur stratégie dans un futur proche. Affaire à suivre…

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